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"Sur les chemins noirs"

Projection du film "Sur les chemins noirs" de Denis Imbert le mardi 16 Mai 2023 à 20h30 et mercredi 17 Mai 2023 à 14 heures. Tarifs : 5.50€ / 4.50€ (adhérents MJC).


Fiche du film :
Drame français
Réalisé par Denis Imbert
Durée : 1h35 min
Avec Jean Dujardin, Joséphine Japy, Izïa Higelin

L'histoire :
Un soir d'ivresse, Pierre, écrivain explorateur, fait une chute de plusieurs étages. Cet accident le plonge dans un coma profond. Sur son lit d'hôpital, revenu à la vie, il se fait la promesse de traverser la France à pied du Mercantour au Cotentin.


Un voyage unique et hors du temps à la rencontre de l'hyper-ruralité, de la beauté de la France et de la renaissance de soi.

Ce film est librement inspiré du livre "Sur les chemins noirs" de Sylvain Tesson (2016).

Quelques anecdotes sur le film :

Adaptation
Sur les chemins noirs est une adaptation du roman autobiographique du même nom de Sylvain Tesson, publié en 2016. Denis Imbert a travaillé sur le scénario avec Diastème. Ce dernier s'est occupé de tout ce qui était littéraire. Le réalisateur détaille : "il [a amené] le squelette et moi la chair. J'ai ainsi apporté tous les flashbacks, toutes les histoires, la psyché du personnage, que j'ai pu me raconter autour du récit et qui sont venus nourrir la marche."

Genèse


"Il existe toujours entre deux films une période de jachère, de transition, qui est assez inconfortable. Une espèce d'errance totale, faite de doutes et de réflexions, il faut apprendre à l'accepter", explique Denis Imbert. C'est au cours d'une de ces périodes qu'il a découvert Sur les Chemins Noirs, le roman de Sylvain Tesson, un auteur dont il a lu toutes les oeuvres : "À la lecture des Chemins Noirs, j'ai eu l'impression que Sylvain avait touché terre, qu'il était redevenu mortel". Le projet du film est né à la sortie du confinement, à un moment où le réalisateur cherchait à se reconnecter avec la nature.

Le non-dit


Le film dévoile peu de choses de son protagoniste, que l'on apprend à connaître davantage à travers les rencontres qu'il fait que grâce à des révélations explicites. Denis Imbert revient sur ce choix du non-dit pour caractériser son personnage principal : "Ce que j'aime dans le film, c'est qu'à la fin on reste avec une part de mystère. Il y a des choses qu'on ne saura pas, qu'il ne nous aura pas confiées comme l'accident ou l'alcoolisme.[...] Je trouve ça agréable de faire l'épure d'un personnage qui ne demande pas pardon. Qui n'est pas politiquement correct sans pour autant être outrancier. Il n'est pas infréquentable au sens strict du terme mais il est entier, humain tout simplement."

Éviter la carte postale
Denis Imbert souligne que Sur les chemins noirs n'est pas l'histoire d'une résilience : "C'est un état, un interstice, un temps arrêté d'un homme qui traverse un pays. C'est un livre et donc un film sur la réparation. Moi qui adore la nature au sens cinématographique du terme, je ne voulais surtout pas faire de carte postale. Il était interdit de filmer un guide touristique pour la France ou l'Office du Tourisme du Larzac." Il a abordé la nature comme une matière, en faisant en sorte que le personnage disparaisse dans le paysage.

La voix-off


Le film a recours à une voix-off. Un pari risqué mais incontournable pour Denis Imbert : "à l'écriture, c'était pour moi une façon de nourrir Jean. C'est quand même un personnage qui est en train d'écrire un livre. Et il était important qu'il y ait cette pensée intérieure. Sans en faire une caricature. Il y a donc beaucoup de choses sorties par mes soins du livre, que nous avons écrites avec Diastème et que nous avons replacées dans le scénario." Ces pensées ont été préenregistrées et diffusées à Jean Dujardin durant le tournage par une oreillette, puis tout a été retravaillé au montage.

Avis de la presse :

  • "Denis Imbert adapte librement le récit de Sylvain Tesson écrit après son grave accident. Et offre à Jean Dujardin un rôle d'une grande puissance." (Le Figaro - Olivier Delcroix)

  • "Le film est d'abord une très belle méditation visuelle, loin des routes, où Dujardin donne corps à un homme blessé, diminué, qui cherche à reconstituer le sien." (Le Parisien - la rédaction)


  • "Au bout de ce voyage, il y a tout simplement un homme qui se plaît à "disparaître dans la géographie", et un acteur qui se plaît à s'y régénérer." (Le Point - Jean-Luc Wachthausen)

  • "Un film épuré et juste." (Le Dauphiné Libéré - la rédaction)

  • "On se laisse happé par la contemplation d'une nature plus belle qu'hostile, un temps qui s'écoule à un autre rythme et des flashbacks qui rappellent que rien ne sera plus comme avant." (Le Journal du Dimanche - Barbara Théate)

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